En images: 2013, année chaotique en Égypte

En Égypte, l'année 2013 aura vu l'effondrement politique des Frères musulmans, avec la destitution de Mohamed Morsi, et la répression féroce qui s'est abattue sur ses partisans. Une année marquée également par la violence : plus d'un millier de morts, pour la plupart dans le camp des pro-Morsi.

Le premier coup de semonce a lieu le 25 janvier. Le deuxième anniversaire de la révolution est marqué par des violences entre les forces de police et les adversaires de Mohamed Morsi. Le président islamiste, qui a semblé marquer des points avec le référendum constitutionnel de décembre, parait de plus en plus affaibli.

En avril, un mouvement pétitionnaire va accélérer sa chute. Tamarrod (« Rébellion ») et ses 22 millions de signatures revendiquées vont enclencher une dynamique qui conduira à la journée du 30 juin et à l'intervention le 3 juillet du général al-Sissi.

Les Frères musulmans perdent alors le pouvoir, et vont subir une répression systématique et particulièrement brutale. Le 14 août, le sit-in de la mosquée Rabaa al-Adawiya est évacué dans le sang. Le bilan officiel fait état de plus de 600 morts.

La fin de l'année est marquée par l'ouverture du procès Morsi et par l'adoption d'un projet de Constitution qui fera l'objet d'un référendum à la mi-janvier. Mais les violences se poursuivent. Le 24 décembre, un attentat à la voiture piégée fait 13 morts à Mansoura.

Les Frères musulmans ont tout perdu, mais l'Égypte est loin d'avoir renoué avec la stabilité qui lui sera nécessaire pour mener à bien la transition démocratique promise par l'armée et par le nouvel homme fort du pays, le général al-Sissi.

Partager :