Syrie: la terreur ne connaît pas de camp

En cette fin d'année, la Syrie offre le double visage de l'horreur : violences commises par le régime de Bachar el-Assad et exactions venant des groupes jihadistes radicaux. Une mise en perspective permise par la publication de deux rapports publiés simultanément, l'un par la Commission d'enquête des Nations unies, l'autre par Amnesty international.

Les forces gouvernementales syriennes sont responsables d'enlèvement de civils, pour punir et intimider la population. C'est ce que dénonce la Commission d'enquête des Nations unies sur la Syrie, qui parle de « crimes contre l'humanité ».

Dans son rapport publié ce jeudi à Genève, la Commission d'enquête parle d'attaques « vastes et systématiques », visant par exemple les familles de membres de l'opposition syrienne ou les proches de soldats ayant déserté.

Le rapport de la Commission d'enquête ne donne pas de chiffre. Mais la Croix-Rouge a récemment indiqué avoir reçu un millier de demandes émanant de familles de disparus.

Amnesty dénonce des cas de torture

L'autre visage de la Syrie, en cette fin d'année, ce sont ces exactions commises par l'Etat islamique en Irak et au Levant. Ce mouvement rebelle lié à al-Qaïda est accusé d'enlever, de torturer et de tuer des détenus. L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a recueilli des témoignages selon lesquels les jihadistes font régner la terreur dans les territoires qu'ils contrôlent, emprisonnant des civils dans des conditions « cruelles et inhumaines ».

Amnesty dénonce des exécutions ou des flagellations, parfois pour appartenance à un groupe armé rival, pardois pour le simple fait d'avoir fumé. Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, certaines victimes sont des enfants âgés d'à peine 8 ans parfois.

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