Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
« Vive le militant Hosni Moubarak, héros de la révolution du 25 janvier contre la dictature. » C’est un des commentaires sarcastiques les plus populaires sur les réseaux sociaux en Egypte. Beaucoup d’internautes se moquent, en effet, de ce qu’ils appellent « la machine à remonter le temps ».
Les non-lieux pour les symboles du régime Moubarak contre lequel les Egyptiens s’étaient soulevés le 25 janvier 2011 se sont multipliés ces derniers temps et plusieurs de ces personnalités ont retrouvé la liberté. Certains se demandent si Gamal Moubarak, le fils de l’ex-raïs ne va pas, « tant qu’on y est », présenter sa candidature à la présidence de la République comme l’ont réclamé certains de ses fidèles au tribunal quand le non-lieu a été prononcé.
Comme pour rajouter à ce sentiment, le bureau des avocats de l’Etat de la cour administrative a recommandé le rejet d’une demande de privation des symboles de l’ancien régime de leurs droits politiques. De quoi faire dire à des militants de la gauche révolutionnaire que « les graines d’une nouvelle révolution ont été semées ».