Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Plus de cinquante millions d’électeurs égyptiens sont invités à participer au référendum qui se déroulera sur deux jours dans 14 000 bureaux de vote. Le scrutin sera supervisé par la magistrature égyptienne comme pour tous les scrutins qui ont suivi le renversement de l’ex-président Hosni Moubarak.
Des dizaines de milliers de policiers et de militaires seront chargés d’assurer la sécurité du scrutin qui se déroulera dans un climat de tension. La confrérie des Frères musulmans et ses alliés ont annoncé qu’ils boycotteront le référendum tandis que certaines forces révolutionnaires ont annoncé qu’elles voteront « Non ».
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Les partis de gauche et les libéraux qui s’étaient soulevés contre le président Frère musulman Mohamed Morsi ont indiqué qu’ils voteront « Oui ».
Un « Oui » qui obtiendra le précieux soutien des salafistes qui ont participé à la rédaction et l’approbation du texte par la Constituante. Un changement majeur puisque lors du référendum sur la Constitution des Frères musulmans en 2012, l’Egypte était divisée entre islamistes et laïcs.