Amnesty dénonce la «forteresse Europe» contre les réfugiés syriens

Dans un communiqué publié ce vendredi 13 décembre, Amnesty International accuse l'Europe de s'ériger en forteresse et de n'accueillir qu'un nombre « ridiculement bas de réfugiés syriens ». À ce jour, les pays européens n'ont accueilli que quelques milliers de réfugiés, une goutte d'eau par rapport aux deux millions de Syriens qui se sont installés au Liban, en Jordanie, en Turquie et en Irak.

Les termes utilisés par Amnesty International sont sans équivoque. L'Union européenne, affirme l'ONG, a lamentablement échoué à jouer son rôle d'abri pour les réfugiés syriens. Les chiffres avancés par l’ONG sont accablants : depuis le début du conflit, les pays européens auraient proposé d'ouvrir leurs portes à environ 12 000 réfugiés, soit 0,5 % du nombre total de personnes ayant fui la Syrie. Sur ces 12 000 places, plus des deux tiers seraient en outre le fait de l'Allemagne, seul pays européen à trouver grâce aux yeux de l’ONG

Le Royaume-Uni et la France n’ont réagi pas tardé à réagir à ce communiqué. Le premier dit assumer sa décision de n'accueillir aucun réfugié, affirmant préférer les aider directement, dans les pays frontaliers de la Syrie. La France, elle, conteste les chiffres avancés par Amnesty International. Selon les autorités françaises, Paris aurait ainsi accueilli 3 700 Syriens en 2012 et en 2013, bien plus donc que les 500 recensés par l’ONG.

Mais au-delà des chiffres, Amnesty dénonce la brutalité de l'accueil réservé aux Syriens qui tentent malgré tout de gagner l'Europe. Il faut augmenter le nombre de places attribuées aux Syriens, conclut l’Organisation, mais il faut aussi que ceux qui sont secourus soient traités avec dignité.

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