Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Hassan Nasrallah a qualifié de « préventive » l’intervention du Hezbollah en Syrie aux côtés des troupes de Bachar el-Assad et l’a placée dans le cadre d’une confrontation contre des islamistes extrémistes soutenus par l’Arabie Saoudite.
→ A (RE)LIRE: Le choc après la révélation de l’identité des auteurs de l’attentat à l’ambassade d’Iran
Il a accusé le royaume d’être responsable du double attentat-suicide qui a visé l’ambassade d’Iran à Beyrouth le 19 novembre et de manipuler certaines branches d’al-Qaïda dans le monde entier. Le chef du Hezbollah a affirmé que l’intervention de ses combattants en Syrie a permis de protéger la frontière libanaise.
Une intervention du Hezbollah en Syrie « modeste »
« Si nous abandonnons nos responsabilités, les frontières libano-syriennes seraient envahies par des rebelles », a-t-il dit. Hassan Nasrallah a ajouté que des voitures piégées qui ont explosé dans des fiefs du Hezbollah ces derniers mois sont entrées au Liban à partir de Yabroud et de Nabak, dans le bastion rebelle du Qalamoun, non loin de la frontière libanaise.
Qualifiant de « modeste » la participation de ses combattants en Syrie, le chef du Hezbollah a néanmoins reconnu que ses troupes sont actives sur les fronts autour de Damas, dans la province centrale de Homs et dans les régions limitrophes au Liban. Hassan Nasrallah a assuré que la chute du régime syrien par des moyens militaires est impossible. Selon lui, des pays comme la Turquie ou le Qatar procèdent à une réévaluation de leurs positions, après l’échec de leur pari en Syrie.