Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Cela fait plus de six mois que l’ONU tente d’organiser cette conférence de paix sur la Syrie. Sans succès. En fixant une date, le 22 janvier, Lakhdar Brahimi, le médiateur, entend forcer la main du gouvernement syrien et des rebelles dont les attentes autour de cette rencontre sont très éloignées. L'Armée syrienne libre a d'ores et déjà annoncé qu'elle boycottera cette conférence.
Le secrétaire général Ban Ki-moon appelle les Syriens à saisir cette opportunité : « Les combats font rage depuis bien trop longtemps, avec plus de 100 000 morts, près de 9 millions de déplacés et un nombre incalculable de disparus et de prisonniers. Il serait impardonnable de ne pas saisir cette opportunité de mettre fin aux souffrances et aux destructions. »
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L’objectif de Genève 2 est de négocier une transition politique en Syrie. Gouvernement et opposition devront s’entendre sur le rôle de Bachar el-Assad. L’opposition devra prouver qu’elle parle pour tous les groupes rebelles. «Les conditions ne sont pas réunies pour organiser les pourparlers de Genève 2», a déjà annoncé le général Salim Idriss, commandant de l'Armée syrienne libre (ASL), à la chaîne Al Jazira. Il a également promis de poursuivre le combat pendant ces discussions, soulignant le besoin d'obtenir des armes pour ses combattants. La question d’une participation de l’Arabie Saoudite et de l’Iran reste encore en suspens.
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