Ces dernièrs temps, les pertes ont été lourdes du côté des insurgés islamistes, notamment autour de Damas et d'Alep. Jeudi, la ville d'Atma près de la frontière turque est retombée aux mains de l'armée régulière.
En début de semaine, le chef du groupe Liwaa al-tawhid qui se réclame des Frères musulmans est mort de ses blessures à Alep. Il n'avait cessé d'appeler à l'unité des combattants jihadistes. Cela semble chose faite avec ce nouveau Front islamique, annoncé par Issa Ahmed commandant des « faucons de l'Islam » :
« Il s'agit d une formation politique militaire et sociale indépendante. Elle vise à faire tomber le régime d'Assad pour mettre en place un Etat islamique juste. Dieu tout puissant y sera notre seul référent pour guider et administrer les individus, la société et l'Etat. Nous appelons nos frères dans les autres brigades à nous joindre dans ce grand projet ».
Un programme militaire et politique bien loin de celui affiché par l'ASL, Armée syrienne libre, l'insurrection laïque soutenue par les Occidentaux.
De fait, ce nouveau Front islamique, composé de sept groupes jihadistes présents à Damas mais aussi d'une formation islamique kurde, se pose en concurrent direct de l'ASL.
Mais le Front islamique a aussi déclaré la guerre aux combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant, la formation jihadiste liée à al-Qaïda.
→A (Re)lire : Syrie: aggravation des divisions au sein de l'opposition syrienne