Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Il s’agit d’un convoi de cars qui transportait des conscrits de l’armée appartenant à un bataillon d’infanterie, présent à la frontière, un bataillon de la deuxième armée qui partait en permission vers Le Caire quand l’attentat a eu lieu.
La deuxième armée vient de décréter l’état d’alerte maximale dans la région, et puis les communications ont été coupées et des renforts dépêchés pour quadriller la région.
Il y a une véritable guérilla depuis la destitution de Mohamed Morsi, le président Frère musulman, le 3 juillet par l’armée, dans cette région du nord-est du Sinaï. Presqu'une centaine de soldats et de policiers y ont été tués dans des attentats. Le plus sanglant avait eu lieu contre des conscrits qui partaient, eux aussi, en permission et dont une vingtaine avaient été exécutés d’une balle dans la tête.
Le Sinaï, un refuge pour près de 2 000 jihadistes
Il faut préciser que le nord du Sinaï sert de refuge à près de 2 000 jihadistes et que l’armée n’a pas réussi à la sécuriser, malgré l’envoi d’hélicoptères Apaches et de blindés.
Les jihadistes profitent d’abord de la configuration géographique très escarpée de la région, et puis des tunnels avec la bande de Gaza, qui sert de refuge, mais aussi de source d’armement et de renfort.
Selon les autorités égyptiennes, des Palestiniens ont été capturés à plusieurs reprises, mais aussi des éléments arabes et étrangers parmi les jihadistes qui venaient probablement de Gaza.