Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Six mille Syriens sont entrés au Liban ces dernières 24 heures, soit quatre fois plus que le nombre habituel, selon les sources de sécurité libanaises.
Ces réfugiés ont fui la ville de Kara et les villages environnants situés dans les montagnes de Kalamoun, qui s’étendent de l’ouest de Damas à la province de Homs, sur 70 kilomètres face à la frontière libanaise.
La plupart d’entre eux se sont réfugiés dans l’enclave sunnite de Ersal, à l’est du Liban. Cet afflux inhabituel de réfugiés est dû à la recrudescence des combats dans cette zone stratégique, dernier secteur frontalier du Liban encore aux mains des rebelles syriens.
La ville de Mahin reprise
Les combats dans cette région coïncident avec la reprise par l’armée syrienne de la région de Mahin au sud-est de la ville de Homs. Occupée par les rebelles il y a quelques jours, Mahin renferme les deuxièmes plus importants dépôts d’armes et de munitions de l’armée syrienne.
Mais les insurgés ont été rapidement délogés par les troupes régulières qui les ont poursuivis jusqu’aux montages de Kalamoun.
Si l’offensive générale contre cette chaîne montagneuse se confirme, le Liban risque d’être exposé à une vague de réfugiés sans précédent. Avec l’afflux probable de centaines de milliers de personnes, qui s’ajouteraient aux 800 000 réfugiés officiellement recensés par les Nations unies. Le plus grave serait le repli vers le Liban de plusieurs milliers de rebelles armés.
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