Aux accusations américaines, Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, répond par un tweet. 140 caractères, une allusion : la France aurait fait échouer les négociations en rejetant un texte d’accord proposé par Washington. Paris s’explique. « Les choses n’étaient pas suffisamment mûres pour aboutir dès ce week-end, déclare Romain Nadal, porte-parole du Quai d’Orsay, parce qu’on souhaite des garanties sérieuses, parce qu’il reste toute une série de points encore à déterminer, à détailler, à fixer. La France souhaite un accord qui soit dans l’objectif de la lutte contre la prolifération ».
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Lutter contre la prolifération des armes nucléaires, sur ce point la France assume une ligne intransigeante mais sur le reste Paris se dit disposé à négocier.
« La position de la France est ferme mais pas fermée, poursuit Romain Nadal. Nous avons toujours eu le souci de la cohérence de notre position. Je crois que ce qui a marqué la négociation de Genève, c’est la grande cohésion et l’unité de vue des Six par rapport à l’Iran ».
Les Six ou les 5+1, à savoir la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine et l’Allemagne d’un côté, l’Iran de l’autre, se retrouveront le 20 novembre prochain à Genève pour tenter une nouvelle fois de trouver un accord.