Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
John Kerry a voulu se montrer optimiste : « Il y a des hauts et des bas comme dans toute négociation, mais ce n'est pas une mission impossible », a-t-il dit. En tous cas, la tâche est difficile pour le secrétaire d'Etat américain.
Sa visite s'est faite dans un contexte très tendu, les Palestiniens menaçant de se pourvoir devant le Conseil de sécurité des Nations unies après l'annonce d'Israël de poursuivre la colonisation. Sur ce point, John Kerry a été très clair. « La colonisation est illégitime », a-t-il dit, après sa rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas.
En aucun cas, les Palestiniens n'ont consenti à accepter la construction de nouvelles colonies lors de la reprise des pourparlers de paix, contrairement à ce que prétendent les Israéliens. « Le président Abbas est investi à 100% dans ces discussions, a affirmé John Kerry. Il s'est engagé à ce que les Palestiniens n'aillent pas devant les Nations unies pendant la période de ces pourparlers, en échange de la libération des prisonniers par Israël. C'est ce qui a été décidé ».
Et à propos de la position des Etats-Unis concernant les colonies, le secrétaire d'Etat américain a insisté : « Nous considérons que les colonies sont illégitimes, on l'a toujours pensé. Et je veux que ce soit bien clair : à aucun moment les Palestiniens n'ont donné leur accord à la colonisation pour retourner à la table des négociations. Ils estiment que les colonies sont illégales. Les Etats-Unis disent que la colonisation n'aide en rien les discussions et sont illégitimes. »
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Ce mercredi matin, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu est revenu sur cette polémique. Il a accusé les Palestiniens de créer une crise artificielle avec cette question de la colonisation.
On le voit donc, un climat tendu que John Kerry s'efforce d'apaiser. Il devait rencontrer à nouveau Benyamin Netanyahu ce soir, à Jérusalem, et Mahmoud Abbas encore demain jeudi, lors d'un déplacement en Jordanie.