Conférence de paix pour la Syrie: la présence d'une opposition crédible est jugée indispensable

La conférence de paix dite « Genève 2 », ardemment souhaitée par la communauté internationale, pourra-t-elle mettre fin au conflit syrien ? Les préparatifs vont en tout cas bon train : Lakdar Brahimi, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, est attendu à Damas, alors que la date du 23 novembre est dans l'air du temps. Il a rencontré ce dimanche 20 octobre au Caire le secrétaire général de la Ligue arabe et a réaffirmé que les négociations seraient impossibles sans la présence d'une opposition syrienne crédible. La balle semble donc dans le camp de l'opposition.

Pour la communauté internationale, il s'agit maintenant de convaincre les membres les plus réticents de la Coalition nationale syrienne de participer à Genève 2. Ce à quoi vont s'employer mardi prochain, le 22 octobre, les ministres de onze pays occidentaux et arabes réunis à Londres. Ce ne sera pas chose aisée.

Le Conseil national syrien, groupe le plus important au sein de la Coalition nationale syrienne, a d'ores et déjà déclaré ne pas vouloir adhérer au processus de paix tant que des civils syriens seront assiégés et affamés par l'armée du régime.

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Dans son ensemble, la Coalition pose elle aussi des conditions. Elle exige que tous les groupes étrangers en Syrie, notamment le Hezbollah chiite libanais et les milices iraniennes, quittent le pays. Elle réclame aussi des garanties internationales pour que les futures décisions de Genève 2 soient suivies d'effets.

Du côté de la communauté internationale, on se pose la question de la représentativité de cette coalition d'opposants, qui semble de plus en plus décrédibilisée sur le terrain. Depuis septembre, une centaine de groupes rebelles ont déjà rejeté son autorité.


■ Aucune date fixée officiellement

La conférence Genève 2 se tiendra le 23 novembre. C'est du moins ce qu'a annoncé ce dimanche 20 octobre 2013 le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Mais après l'avoir rencontré, Lakhdar Brahimi a déclaré que la date n'avait pas été « officiellement fixée ». Quoi qu'il en soit, selon M. Brahimi, Genève 2 ne saurait avoir lieu sans la présence d'une opposition syrienne « crédible ».

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