Selon l'agence officielle syrienne Sana, l'attentat a eu lieu à Jaramana, considérée comme un bastion pro-régime où vivent surtout des chrétiens et des druzes. À l'entrée de cette ville de la banlieue de Damas, l'armée régulière a érigé un barrage d'une grande importance stratégique. Il est censé protégé ce fief de Bachar el-Assad des rebelles islamistes qui contrôlent Mléha, une banlieue limitrophe.
Un barrage stratégique
C’est donc pour prendre le contrôle de ce barrage qu'un kamikaze du Front al-Nosra a fait exploser une voiture piégée. De violents combats ont ensuite éclaté entre ce groupe jihadiste affilié à al-Qaïda et l'armée régulière. Selon l'Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le barrage est désormais quasiment sous le contrôle des rebelles. Pour tenter de les repousser, l'armée de l'air a lancé depuis ce samedi matin plusieurs raids sur la zone concernée. Si les combattants jihadistes arrivent à prendre le contrôle total du barrage, la ville de Jaramana, une des places fortes du régime, sera fragilisée, conclut l'OSDH.
Sur le terrain diplomatique, les efforts pour trouver une issue à la crise syrienne continuent. L'émissaire des Nations unies Lakhdar Brahimi entame ce samedi 19 octobre au Caire une tournée régionale afin de préparer la conférence de paix « Genève 2 ». Cette tournée diplomatique amènera ensuite l'émissaire onusien en Iran puis en Syrie même où les combats continuent à faire rage.