Le journal pro syrien al-Akhbar ne précise ni le contexte ni la date de la plaisanterie, mais selon lui Bachar el-Assad aurait bel et bien ironisé sur l'attribution du Nobel de la paix à l'OIAC, en affirmant qu'il aurait dû lui-même le recevoir. La plaisanterie, qu'elle soit ou non authentique, illustre bien la confiance engrangée depuis la fin septembre par le président syrien.
Non content d'avoir évité les frappes américaines, le régime de Damas s’est ensuite vu féliciter par les Etats-Unis pour le bon déroulement des inspections menées sur les sites syriens.
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Pourtant, sur le terrain, l'OIAC continue de réclamer des cessez-le-feu temporaires et localisés afin de mener à bien sa mission. La demande a été renouvelée ce lundi, dans un entretien accordé à la BBC par le patron de l'OIAC. Son message s'adressait d'ailleurs aussi bien au régime de Damas qu'à la rébellion syrienne. « Nous demandons à toutes les parties en Syrie de soutenir notre mission » a expliqué Ahmet Uzumcu.
Le patron de l'OIAC reconnaît que le Nobel a fait beaucoup pour remonter le moral de ses troupes mais qu'il ne changera rien aux difficultés rencontrées sur le terrain. Nobel ou pas, la Syrie reste un pays en guerre, avec tous les dangers que cela implique pour les enquêteurs de l'OIAC.