Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Un tunnel long d’un kilomètre et demi, 22 mètres sous la terre, entre la bande de Gaza et le kibboutz israélien de Ein Hashlosha. Selon un porte-parole de l’armée israélienne, 800 tonnes de béton ont été nécessaires pour le creuser.
La réponse d’Israël a été immédiate. Le ministre de la Défense Moshe Yaalon a annoncé la suspension du transfert de matériaux de construction à la bande de Gaza.
Destiné à des activités terroristes ?
La découverte du tunnel, a souligné le ministre, a permis d’empêcher des tentatives de nuire à des civils israéliens vivant près de la frontière, et aussi aux forces militaires dans la région.
Toujours selon des sources israéliennes, la construction du tunnel aurait duré environ un an et demi. Il était destiné à des activités terroristes.
Les Israéliens rappellent que c’est à l’aide d’un tunnel de ce genre qu’en juin 2006, le soldat Gilad Shalit avait été enlevé par le Hamas et d’autres groupes palestiniens. Il avait été relâché au bout de cinq ans de captivité, en échange de 1 400 prisonniers.
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Ce n’est que le 22 septembre dernier qu’Israël a permis, pour la première fois, les livraisons de ciment et de fer à destination du secteur privé dans le territoire palestinien.
Elles avaient été suspendues lors de la prise du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza en juin 2007, de peur qu’elles ne servent, précisément, à la construction de tunnels pour faciliter des attaques contre Israël.