Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Selon le parquet, Mohamed Morsi aurait incité ses partisans Frères musulmans à attaquer les manifestants pacifiques rassemblés durant un sit-in devant le palais de la présidence.
Les agresseurs auraient utilisé des armes à feu et des armes blanches contre les manifestants avant d’en torturer 54 durant des heures devant le palais de la présidence. Mohamed Morsi avait déclaré dans un discours que les manifestants avaient avoué être à la solde de conspirateurs étrangers et égyptiens visant à le renverser.
Des accusations formulées alors que les accusés n’avaient pas encore été déférés devant le parquet. Un parquet qui les avait libérés après avoir assigné les tortures dont ils avaient fait l’objet et lancé des mandats d’arrêt contre des membres de la confrérie. L’enquête avait été gelée par le procureur général nommé par Mohamed Morsi.
Par ailleurs, le ministre des Affaires sociales a décidé mercredi la dissolution de l’association des Frères musulmans, une ONG dont les activités avait déjà été gelées par un tribunal pour « pratiques illégales ».