C'est par petits groupes qu'ils ont évacué la passerelle du terminal de Calais. Les quelque soixante migrants syriens qui occupaient les lieux depuis mercredi ont également retiré les bâches et les cartons dont ils servaient pour se protéger de la pluie. Ensuite, la plupart ont pris le chemin du centre- ville. D'autres, moins d'une dizaine, ont pris place à bord d'un bus, direction vers un lieu d'hébergement de la ville d'Arras.
Après trois jours d'occupation, les migrants ont donc accepté de mettre un terme à leur mouvement. Pour autant, ils n'ont obtenu aucune garantie de la part des autorités britanniques. Celles-ci se sont engagées, certes, à examiner leur situation, au cas par cas, mais uniquement pour ceux ayant déjà des attaches familiales de l'autre côté de la Manche.
Pour les autres, il restera la possibilité d'une régularisation du côté français. Le préfet du Pas-de-Calais s'est engagé vendredi à un examen dans l'urgence de leurs demandes d'asile. Une promesse qui n'a pas vraiment suscité l'enthousiasme des Syriens de Calais. Ces derniers disent se méfier de l'administration et de la police française. Ils continuent de vouloir, coûte que coûte, gagner le territoire britannique