Bachar al-Jaafari: le rapport de l'ONU sur la Syrie «fait suite à des pressions politiques»

Les experts de l'ONU ont commencé ce jeudi 26 septembre de nouvelles enquêtes sur l'utilisation ou non d'armes chimiques en Syrie, après celle du mois dernier qui a conclu a l'utilisation de gaz sarin à large échelle, le 21 août à Ghouta, près de Damas. La communauté internationale avait réagit vivement, l'hypothèse d'une intervention armée en Syrie avait même été évoquée. Depuis, le ton a changé et cette même communauté internationale travaille sur une résolution des Nations unies, que les Etats-Unis veulent ferme et assortie de conséquences pour le régime syrien. Celui-ci se dit prêt aujourd'hui à détruire son arsenal chimique. Bachar al-Jaafari, représentant syrien auprès des Nations unies, a accepté de nous accorder cette interview exclusive.

Si le régime de Damas se dit prêt à coopérer, dans le même temps, Bachar al-Jaafari conteste la première enquête qui a été réalisée en septembre après la tragédie de Ghouta. Selon le représentant syrien auprès des Nations unies, les enquêteurs de l'ONU n'ont pas été là où les autorités de Damas aurait souhaité qu'ils se rendent.

En ce moment à New York, à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU, les tractations se poursuivent sur le dossier syrien. L'objectif est d'amener les différents protagonistes de la crise autour d'une table, à Genève. Il s'agit du projet Genève 2.

Le régime de Bachar el-Assad serait présent, l'opposition aussi mais rien n'est fait car pour le représentant syrien à l'ONU, la rébellion n'a pas à discuter ses conditions. Bachar al-Jaafari rejette en bloc l'opposition. Il n'y pas d'interlocuteur crédible, selon lui.

Cette interview a été réalisée en exclusivité par nos confrères de Monte Carlo Doualyia, à New York

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