Assemblée générale de l'ONU: François Hollande ne lâche rien sur la Syrie

François Hollande doit s'exprimer ce mardi 24 septembre devant l'Assemblée générale de Nations unies à New York. Il a également annoncé une rencontre bilatérale avec le président iranien, Hassan Rohani. En difficulté sur le front intérieur, le président français veut tenter de reprendre la main sur la Syrie. 

Il y a un an, François Hollande faisait ses premiers pas aux Nations unies. Le président français avait fait du Mali un combat personnel. Un combat finalement victorieux dont il a tiré une leçon délivrée la semaine dernière à Bamako : « Quand des femmes et des enfants se font massacrer, la communauté internationale doit se lever ». L'allusion à la Syrie était claire. Mais la Syrie n'est pas le Mali et le très va-t-en-guerre François Hollande a perdu la main, dépassé par l'initiative russo-américaine.

Interview sur CNN

C'est au Conseil de sécurité des Nations unies que la France affiche désormais sa fermeté avec l'espoir du vote cette semaine d'une résolution contraignante. Mais sans négliger la recherche d'une solution politique. C'est la raison pour laquelle François Hollande a accepté la demande d'entretien lancée par le nouveau président iranien Hassan Rohani, le principal allié de Damas avec la Syrie. Un activisme qui vaut à François Hollande les honneurs de CNN. Le président français sera interviewé ce mardi, par la chaîne internationale américaine.

→ À (RE)LIRE : Le nouveau président iranien au cœur des attentions avant l'Assemblée générale de l'ONU

Mais cet activisme lui coûte aussi des points en France. L'opinion publique qui avait très largement soutenu l'intervention militaire au Mali manifeste sa défiance sur la Syrie. François Hollande n'a jamais été aussi impopulaire dans les sondages. C'est un président français affaibli qui arrive à l'ONU.

Partager :