Lors d’un entretien accordé à une télévision américaine la semaine dernière, le président Rohani avait affirmé que son pays ne cherchait pas à confectionner une bombe atomique, et que ce ne serait jamais le cas. Réaction de la Maison Blanche : il y a quelques développements positifs, ils ne sont clairement pas suffisants, mais « il y a encore du temps pour donner une chance à la diplomatie ».
Contrairement à son prédécesseur, le président iranien multiplie depuis son élection les gestes d’ouverture dans le cadre de « l’entente constructive » qu’il entend « mener avec le monde ». Il promet, entre autres, plus de transparence sur le dossier nucléaire. Son statut d’ancien négociateur en chef sur ce dossier plaide pour lui auprès des Occidentaux. D’autant qu’à l’époque, il avait accepté la suspension de l’enrichissement d’uranium iranien.
Mais dans le même temps, Hassan Rohani réaffirme que l’Occident doit accepter le droit, pour l’Iran, d'enrichir de l’uranium dans le cadre des règles internationales. Il a d'ailleurs fait annoncer l’ouverture officielle de la centrale nucléaire civile de Bouchehr, en construction depuis plusieurs dizaines d'années, pour qu’elle coïncide avec son passage à l’ONU.
Les autorités de Téhéran veulent montrer qu'elles comptent bien continuer de développer l'industrie nucléaire civile de l'Iran, et le faire seules. Mais avec ces nouvelles manières plus diplomatiques, il s'agit sans doute aussi d'obtenir, à terme, la levée des sanctions internationales qui handicapent durement l'économie du pays.
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