Avec notre correspondant à Washington,Jean-Louis Pourtet
Les Etats-Unis ont été agréablement surpris par l’inventaire remis à l’OIAC. La liste est plus complète que ce à quoi ils s’attendaient. Un premier pas encourageant, a estimé un membre de l’administration Obama.
Mais bien des obstacles subsistent. L’organisation a reporté une réunion qui devait avoir lieu à La Haye ce dimanche pour discuter du suivi de l’accord de Genève. Moscou et Washington divergent sur la façon de s’assurer que Damas ne triche pas. Les Américains souhaitent que la vérification de l’inventaire soit faite par l’OIAC où une majorité des deux tiers est requise pour approuver des sanctions en cas de violation, ce qui évite qu’un pays puisse user de son droit de veto. Les Russes, eux, préfèrent que ce soit le Conseil de sécurité qui décide s’il y a eu des violations, car ils peuvent bloquer toute mesure contre la Syrie qui leur déplairait.
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A l’ONU se poursuit le désaccord sur une résolution qui, si Damas ne respecte pas ses engagements, pourrait inclure le recours à la force dans le cadre de l’article VII de la charte. Une clause à laquelle s’oppose la Russie. Barack Obama, lors de son discours de mardi devant l’Assemblée générale de l’ONU va, selon un de ses proches conseillers, défendre une résolution forte afin de maintenir la pression sur Damas.
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