En Egypte, le nouveau pouvoir poursuit sa répression contre les Frères musulmans

Ce mardi 17 septembre, c'est l'un des porte-parole de la confrérie qui a été arrêté au Caire. Quelques heures plus tôt, la justice avait ordonné le gel des avoirs des principaux dirigeants des Frères musulmans, dont leur Guide suprême, et ceux de la Jamaa Islamiyah. Quel impact ces nouveaux coups portés aux Frères peut-il avoir sur eux ?  

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

La décision de la cour d’assises va affecter la capacité de la confrérie à financer ses activités et notamment les manifestations des Frères musulmans pour protester contre la destitution du président Mohamed Morsi. C’est surtout le gel des avoirs de Khairat al-Chater, l’adjoint du Guide suprême et éminence grise de la confrérie, qui aura le plus d’impact. Chater est en effet un homme d’affaires milliardaire.

La décision va aussi affaiblir la Jamaa Islamiyah, très puissante en Moyenne et Haute-Egypte. Une Jamaa qui serait responsable de la plupart des récentes agressions contre les églises et les chrétiens.

Toutefois, le mouvement islamiste n’est pas totalement privé de fonds puisque des hommes d’affaires milliardaires comme Hassan Malek ne sont pas concernés par la décision de justice.

Quant à l’arrestation de Gehad al-Haddad, elle va surtout affecter la capacité de communication avec les médias occidentaux auprès desquels Haddad était le porte-parole des Frères musulmans.


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Après que les autorités ont arrêté la plupart des dirigeants des Frères musulmans, la justice a donc gelé les comptes bancaires des principaux dirigeants islamistes du pays, qu'il s'agisse de ceux de la confrérie ou des salafistes. Selon Hussein Abdel Rahman, porte-parole du mouvement des Frères musulmans sans violence, les autorités font fausse route.

 

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