Avec notre envoyée spéciale
Firas s’est engagé dans l’ASL il y a tout juste deux mois. Parce que le régime s’acharnait contre eux, dit-il. Eux, les sunnites. Et qu’il commençait à mourir de faim.
« C’est une vraie tragédie, on est bombardé de partout », déplore Firas. « Beaucoup de maisons sont détruites et si vous voulez traverser une rue, vous devez être prudent parce que vous pouvez être arrêté ou tué ».
Il y a une semaine, alors qu’il quittait sa position, il a été blessé par balle à la jambe. Elle a été cassée sur le coup.
« C’était très difficile, on a qu’un hôpital de campagne », raconte t-il. « Les autres sont sous le contrôle du régime. Et puis les derniers jours avant que je ne sois blessé, le siège était devenu plus dur encore, pas de nourriture, pas de médicament. Tout ça, pour nous, c’était très difficile à obtenir ».
Soulagé d'avoir été évacué
Beaucoup moins pour d’autres groupes, dit-il sans s’étendre. Et pourtant Firas n’en veut à personne, pas même aux pays qui disent soutenir la rébellion, mais ne font rien, ajoute-t-il. Il est juste soulagé d’avoir pu être évacué.
« Il reste des chemins, nous savons que l’armée ne les connait pas. Ce sont des routes de la contrebande. On m’a amené en voiture à Qara, Yebrod et ensuite j’ai traversé la frontière libanaise pour rejoindre Isral ».
Passer la frontière par la montagne, avec la peur de croiser des patrouilles du Hezbollah, hostiles à la rébellion.