Les réactions de la presse chinoise autour des tergiversations américaines sur la Syrie

Et, parmi les alliés de Damas, la réaction de Pékin via la presse officielle chinoise ce matin était très attendue. Une presse très remontée contre toute intervention en Syrie.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Obama cligne de l’œil, c’est l’image que retient le Global Times dans sa version chinoise ce matin, autrement dit, le président américain est incapable de se fixer une ligne claire sur la Syrie. « Obama a peur de lancer les frappes aériennes contre Damas », titre ainsi le quotidien nationaliste qui estime que ce recul « n’est pas une coïncidence ». Mais qu’il montre au contraire que « la superpuissance (américaine) est en perte de pouvoir, le reste du monde ayant réalisé que la guerre ne saurait résoudre (à elle seule) les problèmes du Moyen-Orient ».

« Prétexte »

Cet avis est évidement partagé par le Quotidien du Peuple qui a convoqué les experts pour enfoncer le clou. L’un d’entre eux (Ye Hailin), professeur à l’académie des sciences sociales, voit comme un « prétexte » l’argument des armes chimiques utilisées par le régime de Bachar el-Assad. « Les américains affirment avoir les preuves que 1 429 civils ont été tués par des armes chimiques, dans ce cas où sont les corps ? », demande encore cet expert, interrogé par le journal.

Enfin, sur le web, une photo du président américain dans son bureau ovale circule sur les réseaux sociaux depuis hier soir. Le président est au téléphone, son autre main semble mimer un revolver. « Syrie : Obama a le doigt sur la gâchette » commentent les internautes...

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