Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Si le président Obama a déclaré ne pas avoir encore pris de décision, il n’en a pas moins évoqué une « action limitée » dont il examine avec son équipe la forme qu’elle pourrait prendre : pas question d’une longue campagne ni d’envoi de soldats au sol.
Mais il ne fait plus aucun doute qu’il y aura une réponse des Etats-Unis aux attaques chimiques du régime Assad car de telles armes représentent, selon Barack Obama, un défi au monde entier et un danger non seulement pour la sécurité américaine, mais aussi pour les alliés dans la région comme Israël, la Turquie et la Jordanie.
Le président américain a avancé l’argument moral pour justifier une intervention : le refus d’accepter un monde dans lequel des femmes, des enfants et des civils innocents sont gazés.
Auparavant, John Kerry était venu expliquer aux Américains que l’administration avait maintenant la quasi certitude que des armes chimiques avaient été utilisées par la Syrie : il a énuméré un longue liste de preuves recueillies par le renseignement américain, preuves revues avec soin afin d’éviter l’erreur de l’intervention en Irak.
Le secrétaire d'Etat américain a précisé que l’attaque du 21 août avait fait 1 429 morts dont 426 enfants, et les télévisions ont montré la vidéo d’une nouvelle attaque qui aurait eu lieu lundi et qui montre des enfants dans une école hurlant de douleur après avoir été gazés.