Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La coalition que Barack Obama espérait former pour punir le régime syrien est en train de se défaire. Avec le vote du Parlement britannique, les Etats-Unis viennent de perdre leur principal allié, et les autres participants potentiels tels que la France et l’Allemagne semblent beaucoup moins chauds. « Notre approche est de continuer [à chercher] une coalition internationale qui agira de concert », a néanmoins déclaré ce vendredi Chuck Hagel, le secrétaire américain à la Défense.
En dépit de ces défections, le président américain se dit prêt à agir seul. Un cinquième destroyer vient d’être ajouté à la flotte se trouvant en Méditerranée orientale. Obama n’a guère le choix. S’il s’avère comme le pense Washington que le régime d’Assad est bien responsable du massacre du 21 août, ce sera la deuxième fois que le gouvernement syrien aura franchi la « ligne rouge » qu’il avait fixée l’an dernier. Ne rien faire rendrait à l’avenir ses menaces dérisoires.
Pour convaincre l’opinion, les services de renseignement américains doivent présenter en principe ce 30 août les preuves qu’ils ont recueillies. Barack Obama s’est d’autre part entretenu avec une délégation d’élus afin de partager avec eux les informations dont il disposait.
Le Congrès réclame en effet d’être consulté avant le déclenchement d’une opération militaire. Mais l’histoire a montré que souvent les présidents partent en guerre sans demander l’autorisation de la branche législative.