« Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence », a déclaré David Cameron, le Premier ministre britannique, à l’issue du vote à la Chambre des communes qui a rejeté la motion qu’il présentait en faveur d’une intervention militaire en Syrie pour répondre à l’usage d’armes chimiques. Le Premier ministre britannique a assuré qu’il était « attaché au respect de la volonté de la Chambre des communes ».
La motion présentée par le gouvernement britannique a été rejetée par 285 députés contre 272. En réponse à l’usage d’armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad, la motion gouvernementale évoquait une « réponse humanitaire forte (…) requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d'armes chimiques en Syrie ». Si cette première motion avait obtenu un vote positif, un second vote devait être organisé à la Chambre des communes - après la publication du rapport des enquêteurs de l’ONU actuellement à Damas - pour décider ou non du déclenchement d’une action militaire.
Ce vote des parlementaires britanniques intervient après qu’une nouvelle réunion des cinq membres permanents du Conseil de sécurité s’est tenue à New York, ce jeudi soir, à la demande de la Russie. La réunion a été courte, moins de 45 minutes, et n’a débouché sur aucune déclaration officielle commune.