Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard
Dimanche dernier, pour la prière de l’Angélus place Saint-Pierre, le pape François avait invité la communauté internationale à réagir au conflit syrien en faisant la promotion de la rencontre et du dialogue, précisant alors que l’affrontement n’offrait aucune perspective d’espérance pour résoudre les problèmes.
A l’occasion de la visite au Vatican du roi de Jordanie, le Saint-Siège a été plus clair encore : dans un communiqué publié après l’entretien entre le pape François et le roi Abdallah II, le Vatican a ainsi assuré que le « dialogue » et la « négociation », avec « l’appui de la communauté internationale », étaient « l’unique option » pour mettre fin au conflit en Syrie.
La crainte d'un nouvel Irak
Ces derniers jours, des voix d’Eglise se multiplient pour mettre en garde contre une intervention militaire occidentale. Un évêque jordanien craint ainsi que le scénario de l’Irak se répète, avec le risque que les civils soient victimes des attaques. Il assure craindre « le pire », évoquant la réaction « imprévisible » de la Syrie, du Hezbollah, de l’Iran ou d’Israël.
Le patriarche gréco-melkite Grégoire III assure que « l’attaque planifiée par les Etats-Unis est un acte criminel ». Une attaque, prévient cet évêque d’Orient, qui ferait s’écrouler la confiance du monde arabe envers le monde occidental.