Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’Arabie saoudite a pesé de tout son poids pour faire adopter le communiqué de la Ligue arabe. Ses pressions ont notamment porté leurs fruits en ce qui concerne l’Egypte. Le Caire est en effet redevable à Riyad pour une aide d’urgence de 5 milliards de dollars et un soutien diplomatique au gouvernement intérimaire face aux pressions des Etats-Unis et de l’Europe.
Le Caire a donc mis en sourdine son opposition à toute solution militaire en Syrie. À noter : les réserves de certains pays arabes, comme l’Algérie et l’Irak, qui restent minoritaires face à une Ligue qui a pris le parti des révolutionnaires syriens et privé Damas de sa représentation au sein de l’organisation panarabe.
La Ligue arabe tient donc le régime de Bachar el-Assad comme « pleinement responsable de l’attaque chimique », qualifiée de crime odieux dont les auteurs doivent être traduits devant la justice internationale. Toutefois, l'organisation souhaite une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU avant toute action drastique contre la Syrie.