Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Mohammed Badie, Khayrat al-Chater et Rachad Bayoumi sont accusés d’incitation et de complicité de meurtre. Trois autres membres de la Confrérie, dont deux sont en fuite, sont accusés de meurtre prémédité et de détention illicite d’armes à feu. Une douzaine de manifestants anti-Morsi avaient été tués devant le quartier général de la Confrérie au Caire lors du soulèvement du 30 juin. Les accusés risquent tous la peine de mort.
Par ailleurs, 29 autres Frères musulmans, dont un en fuite, comparaissent aussi devant la cour d’assises pour avoir terrorisé la population, agressé un officier de police et fait usage d’armes à feu et de machettes. Ils risquent de lourdes peines de prison.
Il s’agit du premier procès d’une longue série contre les hauts responsables de la Confrérie des Frères musulmans qui font face à de nombreuses affaires d’incitation au meurtre et à la violence. Mais en raison de l'absence des accusés, il a été repoussé au 29 octobre prochain.
L’ex-président Morsi est lui aussi en détention préventive dans un lieu tenu secret, mais la date de son procès n’a toujours pas été fixée.