Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La porte-parole du département d’Etat, Marie Harf, a exprimé « les profondes inquiétudes » du gouvernement américain face à la situation en Egypte où les tensions entre adversaires et partisans de Mohamed Morsi continuent de diviser le pays. La justice égyptienne ayant décidé de prolonger la détention du président déchu le 3 juillet -et tenu au secret- la porte-parole a appelé le régime en place à cesser les arrestations et les détentions politiques qui, a-t-elle dit « n’aident pas l’Egypte à surmonter la crise ».
Neutres
Les Etats-Unis s’efforcent de rester neutres dans la crise. Ils se refusent à parler d’un coup d’Etat de l’armée, mais sans légitimer pour autant son rôle dans le renversement du candidat des Frères musulmans. Le sénateur John McCain est le seul à avoir employé le mot « coup d’Etat » pour caractériser la destitution de Morsi.
Compromis
De retour d’une visite en Egypte avec son collègue Lindsay Graham, l’ancien candidat à la présidence encourage dans une tribune libre du Washington, les deux parties à accepter des compromis et il écrit : « Nous croyons que l’Egypte peut servir de modèle de démocratie capable d’inspirer la région et le monde et les Etats-Unis doivent , dans son effort, continuer de lui offrir leur soutien ».