Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La prise de Khaldiyé par l’armée syrienne lui ouvre la voie à la reconquête totale de Homs, la troisième ville de Syrie, surnommée par l’opposition « la capitale de la révolution ». Au-delà du symbole, le contrôle de Homs constituerait pour le régime, un succès stratégique qui briserait les espoirs de rééquilibrer les rapports de force sur le terrain et éloignerait la perspective d’une chute rapide du régime.
Le contrôle de Homs ouvre la voie à la reprise de Rastan et Talbiseh, les deux derniers bastions rebelles de cette province stratégique, considérée comme le cœur de la Syrie. Cette opération permet au régime de sécuriser une vaste région, s’étendant de la côte méditerranéenne à Deera au sud, en passant par Damas. Elle faciliterait ensuite la reprise des fiefs rebelles autour de la capitale qui seront privés de renfort. Mais le régime devra d’abord reprendre la région s’étendant de l’ouest de Damas à la frontière libanaise.
Le Hezbollah libanais est appelé à jouer un rôle de premier plan dans ces opérations, à partir de ses fiefs de l’autre côté de la frontière. Le chemin sera long et difficile, mais il n’est plus semé d’incertitudes pour le régime. Surtout depuis qu’avec l’aide du Hezbollah, il a repris et sécurisé la région stratégique de Qousseir, dans le centre, près de la frontière libanaise.
Selon Abu Rami al-Homsi, porte-parole du Conseil de la révolution syrienne, les rebelles ont perdu une simple bataille mais le drapeau de la révolution continue de flotter sur une grande partie de la ville.