Jonathan Alpeyrie est arrivé mercredi à Paris, mais le Quai d'Orsay l'a tenu secret jusqu'à samedi. Le message du ministère est sobre : aucun détail sur les circonstances de l'enlèvement et les conditions de la libération du photographe.
Envoyé en Syrie pour couvrir les bombardements de villages au nord de Damas par l'armée de Bachar el-Assad, il est enlevé fin avril. Son employeur, l'agence Polaris images, précise que tous ses effets personnels ont été confisqués par une milice syrienne. Sans savoir s'il s'agit de rebelles ou plutôt d'un groupe pro-Assad.
15 journalistes étrangers toujours en captivité
Le photographe de 34 ans ainsi que le patron de Polaris images n'ont pas souhaité répondre aux questions des journalistes sur les conditions de sa détention. Il arrive régulièrement que famille, employeur et autorités du pays taisent la captivité d'un journaliste disparu pour faciliter sa libération.
Donc, impossible pour l'instant de savoir comment le photographe a été libéré, et notamment de savoir s'il y a eu une rançon versée (et si oui, par qui).
Reporter sans frontières estime qu'une quinzaine de journalistes étrangers sont toujours portés disparus ou fait prisonniers en Syrie.