Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« J'ai donné mon accord à la libération de 104 Palestiniens par étapes, une fois les négociations démarrées, puis en fonction de leur évolution. » C'est Benyamin Netanyahu qui l'écrit sur sa page Facebook.
Dans un communiqué rendu public par la présidence du Conseil, il ajoute : « Cela va faire mal aux familles des victimes d'actes terroristes, cela va faire mal à tous les habitants de notre pays, la décision est difficile mais un Premier ministre doit prendre parfois des décisions difficiles. »
Opposition de la droite nationaliste
Dès l'issue du Shabbat, le chef du gouvernement israélien a téléphoné aux ministres de sa coalition pour tenter de les persuader d'appuyer sa décision. La libération de prisonniers palestiniens est à l'ordre du jour du Conseil des ministres ce dimanche, et déjà le parti du Foyer juif a annoncé que ses membres s'y opposeraient.
La droite nationaliste parle de capitulation du gouvernement, exige en contrepartie la libération de l'espion Jonathan Pollard, incarcéré aux Etats-Unis et demande également que toute décision soit le résultat d'un référendum.
Selon un sondage publié par le quotidien Haaretz, 55% des Israéliens apporteraient leur soutien à un accord de paix avec les Palestiniens dans le cadre de la reprise des négociations mardi à Washington.