Qousseir était, disait-on, le « verrou » dont la reprise par l'armée du régime, début juin, ouvrirait la bataille décisive de Homs. Cette bataille a dorénavant commencé. Et de fait, elle est décisive car Homs relie la capitale Damas au littoral et au pays alaouite, la communauté dont est issue le clan Assad.
Démonstration du caractère stratégique de cette bataille : le déluge de feu qui s'abattrait ce samedi sur la ville. Notamment sur les quartiers du centre comme Khaldiyé, Hamidiyé et la Vieille Ville, tous trois des bastions de la rébellion depuis plus d'un an.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), l'armée a effectué ce samedi matin plusieurs raids aériens. Mais elle utiliserait aussi à plein son artillerie, que ce soit les mortiers, les roquettes ou même les obus de chars. Un responsable sécuritaire à Damas rappelle que l'armée est déjà présente dans la ville moderne, et que désormais, les soldats avancent sur plusieurs fronts en direction du centre et de la Vieille Ville, où sont concentrés les insurgés.
C'est exactement la même stratégie qui avait été utilisée à Qousseir, permettant une prise en étau des rebelles, et finalement la reprise de la ville après un peu plus de deux semaines de combats.