Avec notre envoyée spéciale à Lough Erne en Irlande du Nord, Anne Corpet
Le président américain Barack Obama a atterri le premier ce matin à Belfast en compagnie de son épouse et de ses deux filles. Le président français François Hollande vient pour sa part d’arriver. Les autres chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus pour l’ouverture officielle du sommet.
Le site est très isolé. Les dirigeants du G8 vont se retrouver sur une presqu’île au milieu du Lough Erne, un lieu désormais totalement cerné par les forces de l’ordre. C’est le plus grand dispositif de sécurité jamais mis en place en Irlande du Nord avec la présence de près de 8 000 policiers.
La Syrie dans toutes les têtes
C’est la Syrie qui va occuper le centre des discussions. Le Premier ministre britannique David Cameron l’a affirmé ce matin, la priorité du G8 sera d’assurer la tenue d’une conférence cette année afin de mettre en place un gouvernement transitoire en Syrie.
L’échéance du mois de juillet n’est donc même plus évoquée par le Premier ministre britannique tant les divergences entre Washington et Moscou sont importantes.
Hier soir, dimanche 16 juin à Londres, Vladimir Poutine a réitéré avec force son opposition à toute idée d’armer les insurgés. C’est pourtant bien ce que souhaitent les Américains, les Français et les Britanniques.
Autre priorité, la lutte contre l’évasion fiscale
Deux navires drakkars, affrétés par des associations passent régulièrement sur le lac, escortés par des navettes des forces de l’ordre. Il s'agit de rappeler aux chefs des Etats présents les priorités de ces organisations non gouvernementales: les grandes entreprises qui échappent à l’impôt sont en effet comparées – ici - aux Vikings qui pillaient les ressources des pays qu’ils visitaient.
Aucune décision ne sera pourtant prise au G8, mais David Cameron, l’hôte du sommet, entend bien envoyer un message fort et concerté pour obtenir plus de transparence, notamment dans le secteur bancaire afin de lutter plus efficacement contre l’évasion fiscale.
A Moscou, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a tenu une conférence de presse. Sur la question d'une zone d'exclusion aérienne, M. Loukachevitch s’est bien gardé de prononcer le mot « veto », tout en expliquant qu’il était indispensable, aux yeux de Moscou, de ne pas répéter le scenario libyen.