L’Autriche retire ses casques bleus du Golan et fait craindre de nouvelles tensions entre Tel Aviv et Damas

Le conflit syrien déborde sur la frontière avec Israël. L’Autriche a décidé de retirer son contingent de casques bleus du Golan après les violents combats entre les rebelles et l’armée syrienne pour le contrôle du point de passage de Qunaitra avec Israël, où sont postés les soldats de l’ONU. Deux d’entre eux ont été blessés. La situation pour les casques bleus dans le Golan est devenue intenable.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Le retrait des soldats autrichiens porte un coup sévère à la mission de l’ONU sur le plateau du Golan. Les 377 Autrichiens représentent plus d’un tiers du contingent. Certes, depuis des mois, ces casques bleus sont consignés dans leur caserne. Leurs déplacements réduits au minimum.

Car si pendant 40 ans cette frontière entre la Syrie et Israël a été l’une des plus calmes de la région, cette zone démilitarisée est devenue un terrain d’affrontement entre l’armée et les rebelles syriens. Par trois fois, des soldats de l’ONU ont été pris en otages par des rebelles. Des obus de mortiers s’abattent sur leurs positions.

Les casques bleus japonais et croates sont déjà partis. Sans les Autrichiens, il ne restera dans le Golan qu’environ 500 soldats indiens et philippins. Les Philippines ont évoqué un possible retrait. L’ONU tente maintenant de trouver des pays volontaires pour envoyer de nouveaux casques bleus dans le Golan, sans lesquels la mission ne pourra plus fonctionner.

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