Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Aucun des huit candidats n’a véritablement émergé du premier débat organisé par la télévision qui a duré plus de quatre heures. Tous les candidats ont expliqué que la baisse de l’inflation, qui dépasse les 30% officiellement, et le chômage étaient une priorité.
De même, ils ont reconnu que les sanctions internationales avaient affecté l’économie iranienne notamment en baissant d’un million de barils les exportations pétrolières du pays, soit une baisse de 40%.
Plusieurs candidats, notamment Saïd Jalili, le chef des négociateurs nucléaires du pays, ont affirmé que les sanctions internationales étaient une occasion pour développer les exportations non pétrolières et éviter de vendre du pétrole en brut pour exporter à la place des produits pétroliers raffinés.
Plusieurs candidats ont affirmé qu’il fallait réduire les importations, notamment de produits de luxe, pour faire face aux difficultés actuelles.
Deux autres débats, consacrées aux questions culturelles et sociales pour l’un et les questions politiques pour l’autre doivent être organisés d’ici une semaine.
Parmi les huit candidats, il y a cinq conservateurs, deux modérés et un réformateur, après le rejet de la candidature de l’ex-président modéré Akbar Hachémi Rafsandjani, qui pouvait réunir sous son nom les électeurs modérés et réformateurs, et Esfandiar Rahim Mashaë, le protégé du président sortant Mahmoud Ahmadinejad.