Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Wali Ur-Rehman était vu comme le futur successeur du chef des talibans pakistanais, Hakimullah Mehsud. La direction du mouvement lui avait échappé de peu au moment de la mort de l’ex-chef des rebelles, Beitullah Mehsud, lui-même tué par un tir de drone américain en 2009.
L’attaque de ce mercredi matin a fait au moins trois autres victimes. Elle a été menée au Waziristân du Nord, près de la frontière afghane, le repaire des talibans et d’autres groupes armés comme al-Qaïda. C’est le premier bombardement du genre depuis les élections législatives du 11 mai, remportées par l’ex-Premier ministre Nawaz Sharif. Les drones américains ont été un thème important de la campagne. Le Pakistan s’oppose à ces attaques qui, selon lui, tuent des civils et sont contraires au droit international. Nawaz Sharif a promis de discuter avec les Américains de ce qu’il a qualifié de « défi » pour sa nouvelle administration.
La semaine dernière, le président Barack Obama a annoncé de nouvelles règles régissant ces bombardements. Ils ne doivent désormais viser que des menaces imminentes et impossibles à éviter autrement. Des propos accueillis avec circonspection au Pakistan.