Avec notre bureau de Bruxelles
Le Royaume-Uni aurait présenté à ses partenaires européens une demande formelle en vue d’inscrire le Hezbollah sur la liste noire des organisations terroristes. Pour les partisans d’une telle mesure, les négociations à Vingt-Sept devraient s’ouvrir en juin avec la prise d'une décision avant la fin de ce mois de mai 2013.
La France, réticente jusqu'ici à prendre position contre le Hezbollah, de peur de voir ses troupes au Liban prises pour cible, évolue sur sa position. Jeudi 23 mai, l'entourage du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a évoqué le raliement de Paris au projet britannique du fait de l'action du mouvement chiite en Syrie.
Soutien bulgare
Ce nouvel élément pourrait, selon certains créer un mouvement favorable aux pays qui réclament la mise à l’index du Hezbollah. Mais il reste que la question divise depuis longtemps les Européens. Au sein de l’Union, le Royaume-Uni a déjà placé l’organisation islamique libanaise sur sa propre liste noire, de même que les Pays-Bas qui appellent depuis 2004 l’Union à faire de même.
Ce mouvement est désormais soutenu par la Bulgarie, depuis la remise à ses partenaires européens de son rapport sur les attentats de juillet dernier à l’aéroport de Burgas. A l’extérieur, les Etats-Unis pressent depuis longtemps les Européens de mettre au ban le Hezbollah, ainsi d’ailleurs qu’Israël dont le président Shimon Peres a encore demandé à l’UE de rappeler à l’ordre cette organisation lors de sa visite à Bruxelles en mars.
En face, l’inscription du Hezbollah sur la liste noire européenne des organisations terroristes rencontrerait l’opposition de l’Italie, qui a elle aussi des troupes au sein de la Finul, au Liban.