Syrie: l'armée régulière semble marquer quelques points dans sa lutte contre la rébellion

Alors que la communauté internationale continue d'envisager une solution politique pour régler le conflit syrien, le régime syrien semble gagner du terrain sur le plan militaire. Depuis plusieurs semaines, il déploie une nouvelle stratégie pour reprendre le dessus sur les insurgés.

L'armée syrienne marque des points ces dernières semaines sur deux fronts stratégiques : dans la région de Damas et sur la route du littoral. C'est le résultat marquant d'un changement de stratégie. Au lieu de combattre sur tout le territoire, l'armée insiste sur le contrôle des axes qui relient les grandes villes, des grandes villes qui, en majorité, sont toujours sous son contrôle.

Desserrer l'étau

Le régime fixe ainsi ses priorités. D'abord, sécuriser les routes traversant la province de Homs à l'ouest, seul lien de Damas avec le littoral, où se concentre la communauté alaouite, dont est originaire le clan Assad. A Qousseïr, une des places fortes des insurgés depuis des mois, l'armée avance, aidée par son allié le Hezbollah libanais.

Le régime est aussi parvenu à desserrer l'étau autour de Damas, en fermant l'accès à la banlieue-est qui est aux mains des insurgés. Et pour empêcher l'afflux d'armes en provenance de Jordanie, l'armée s'est récemment emparé de Kharbat Ghazaleh, un point de transit sur l'autoroute Jordanie-Damas. Ce changement de stratégie fait perdre du terrain à l'opposition qui enregistre toutefois des victoires surtout à l'Est et au Nord, comme à Raqqa, première capitale provinciale prise par les insurgés.


Quelle issue ? Afin de tenter de trouver une issue à ce conflit, qui a fait, selon l'OSDH, plus de 94 000 morts depuis mars 2011, la communauté internationale tente d'organiser à Genève en juin 2013 une conférence de paix. Celle-ci réunirait notamment les grandes puissances, les pays arabes, l'opposition et le régime de Damas. Concernant l'Iran, soutien du régime syrien, la France ne veut pas de Téhéran « à la conférence souhaitée par Moscou et Washington », a indiqué le 17 mai le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot.

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