Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard
Quarante ans après une première rencontre historique entre Paul VI et le chef de l’Eglise copte orthodoxe Chenouda III, le Vatican a été le théâtre d’une nouvelle rencontre fort symbolique.
Le pape François, moins de deux mois après son élection, s’est ainsi entretenu avec le pape Tawadros II, installé, quant à lui, à la tête de la plus grande communauté chrétienne du monde arabe en novembre dernier.
Les deux hommes ont prié ensemble, se sont entretenus en privé et ont évoqué publiquement les persécutions des chrétiens et leur participation à l’unité des fidèles du Christ.
Alors que les coptes égyptiens, qu’ils soient orthodoxes ou catholiques, sont les cibles privilégiées des franges les plus fanatiques du pays, le pape François a ainsi particulièrement évoqué l’œcuménisme de la souffrance. « De même que le sang des martyrs a été une semence de force et de fertilité pour l’Eglise, a expliqué le chef des catholiques, le partage des souffrances quotidiennes peut devenir un instrument efficace d’unité ».
Au cours de cette rencontre, le pape copte orthodoxe a en outre invité le pape François à se rendre en Egypte. Tawadros II doit encore passer trois jours à Rome et au Vatican au cours desquels il va notamment rencontrer la communauté copte de la capitale italienne et déjeuner chaque jour au côté du chef de l’Eglise catholique.