Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
L’incident a éclaté dans la matinée, mardi 7 mai, entre des fidèles musulmans et un groupe de visiteurs juifs. Les premiers auraient jeté des chaises sur les seconds.
C’est cet épisode qui a conduit le mufti de Jérusalem au poste de police, pour un interrogatoire. Ce que l’Autorité palestinienne a immédiatement condamné.
Chaque jour, des Juifs religieux empruntent la passerelle de bois qui conduit à l’Esplanade des Mosquées, où se dressent le Dôme du Rocher et la Mosquée Al Aqsa. Pour les juifs, ce lieu s’appelle le Mont du Temple, en mémoire de l’immense sanctuaire qui se trouvait à cet endroit jusqu’à sa destruction par les Romains en 70 de notre ère.
Mouvance nationaliste-religieuse israélienne
Les juifs ont le droit de visiter l’Esplanade mais pas d’y prier, ce qui met en colère une partie de la mouvance nationaliste-religieuse israélienne dont certains membres tentent régulièrement de braver l’interdit.
L’interrogatoire du mufti par la police, ce mercredi 8 mai, survient par ailleurs dans un contexte très particulier. Des milliers d’Israéliens ont défilé mercredi à Jérusalem, jusque dans la Vieille Ville. Ils ont commémoré la conquête de la partie orientale de la cité lors de la Guerre des Six-Jours en 1967. Depuis, l’Etat hébreu a annexé Jérusalem-Est, où se trouvent les lieux saints en question. Une annexion qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.