Un avion touché sur le tarmac, et un réservoir de kérosène qui s'enflamme : les deux roquettes tirées ce matin sur l'aéroport civil de Damas ont provoqué des dégâts spectaculaires. L'incendie a pu être maîtrisé et, selon les médias syriens, le trafic aérien a repris normalement dans les heures qui sont suivi l'attaque.
Pour autant, ces tirs de roquettes démontrent que la rébellion est désormais en mesure de toucher directement un aéroport qu'elle accuse de servir à des opérations militaires et non pas seulement, comme l'affirme le régime, au trafic aérien civil. Depuis le début de l'année, les rebelles ont systématiquement amplifié leurs offensives sur les aéroports. Que ce soit sur bases militaires dans le nord du pays, ou sur aussi l'aéroport civil de Damas, et celui d'Alep.
En février, les rebelles se sont emparés de l'aéroport militaire d'Al-Jarrah et ont réussi à pénétrer dans celui de Menagh. A chaque fois, ce sont des combats particulièrement meurtriers qui s'engagent. N'ayant pas de missile anti-aérien, ils espèrent ainsi priver le régime syrien de son principal atout militaire : la maîtrise du ciel, et la capacité de bombarder les zones tenues par les insurgés.