Musallam al-Barrak est sorti du tribunal, porté par ses partisans. Heureux qu'il échappe à la prison. Il y a une semaine, cet ancien député appartenant à l'opposition, est condamné à cinq ans de prison pour insulte envers l'émir. Mais il conteste la décision et refuse de se rendre aux forces de l'ordre. Ses partisans le défendent, manifestent en sa faveur, plusieurs sont blessés par la police. Ce lundi, c'est une cour d'appel qui a décidé de le laisser libre, jusqu'à ce qu'elle rende son propre verdict.
Musallam al-Barrak est accusé d'avoir prononcé un discours dans lequel il accusait l'émir Sabah al-Sabah de « plonger le Koweït dans les abysses de l'autocratie ». C'était en octobre dernier, lors de manifestations devant le Parlement. Un parlement qui a été dissous à plusieurs reprises ces dernières années. Le Koweït est, en effet, secoué par des crises politiques à répétition.
Quant aux droits démocratiques, ils sont restreints et toute critique envers l'émir peut vite se transformer en peine de prison ou fortes amendes. Plusieurs membres de l'opposition en ont fait les frais récemment.