Lakhdar Brahimi, envoyé spécial de l’ONU, très pessimiste sur la Syrie

Sur le front diplomatique qui se déploie autour de la Syrie, Lakhdar Brahimi a tenu une réunion très défaitiste devant le Conseil de sécurité. L’envoyé spécial de l’ONU est apparu abattu par son impuissance à trouver une sortie de crise ou simplement même un début de dialogue dans ce pays, actuellement ravagé par les combats.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

C’est un Lakhdar Brahimi accablé et agacé qui est venu devant le Conseil de sécurité. Depuis sa nomination au poste de médiateur pour la Syrie, le diplomate algérien se désole des divisions du Conseil, alimentant sans cesse les rumeurs sur sa démission : « Tous les matins en me levant, je me dis que je ferais mieux de démissionner, annonce M. Brahimi, mais je ne l’ai pas encore fait », termine-t-il.

Depuis huit mois, le représentant de l’ONU et la Ligue arabe tentent de faire dialoguer le gouvernement syrien et les rebelles ; il ne peut que constater son échec : « Je n’ai rien obtenu avec les Syriens et avec les Russes et les Américains. Nous avons fait quelques progrès mais bien trop peu ».

Obstacle supplémentaire : la Ligue arabe a reconnu officiellement l’opposition syrienne rendant la position du médiateur vis à vis de Damas encore plus délicate. Le conflit en Syrie a fait 70 000 morts depuis mars 2011.

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