Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Plus personne n’est à l’abri dans les zones libanaises frontalières de la Syrie. Aussi bien les partisans des rebelles que les sympathisants de Bachar el-Assad sont la cible des obus en provenance du territoire syrien. Les premiers sont visés par l’armée régulière, les seconds par les insurgés.
Les villages d'el-Qasr et Hosh Sayyed Ali, touchés dimanche 14 avril par des roquettes, sont situés dans la région du Hermel, au nord-est du Liban. Il s’agit d’un fief du Hezbollah à quelques kilomètres seulement de la ville syrienne de Qousseir, une des plus importantes position des rebelles.
Nouveau front
L’opposition syrienne accuse le Hezbollah de participer aux combats au côté de l’armée syrienne. Elle a menacé à plusieurs reprises de bombarder les villages libanais dans les zones d’influence du parti de Hassan Nasrallah. Le chef du Hezbollah avait pour sa part reconnu que les habitants libanais d’une vingtaine de villages situés en Syrie avaient formé des milices de défense pour se protéger des attaques rebelles.
Après le pilonnage qui a fait des morts et des blessés, l’armée libanaise a envoyé des renforts et a menacé de riposter aux sources des tirs. Mais les habitants ne se font pas d’illusions, ils sont conscients qu’un nouveau front vient de s’ouvrir dans leur région et qu’il sera très difficile de le refermer.