Avec notre correspondante a Doha, Laxmi Lota
Pourtant, il y a des nus dans cette exposition ! Elle s'intitule « Jeux olympiques, passé et présent » et retrace toute l'histoire des Jeux, de l'Antiquité aux jeux modernes. A l'entrée, on trouve sur un petit panneau cette mise en garde : « Les athlètes étaient représentés nus à l'époque. Les images et statues sont présentées dans leur contexte historique. Merci de votre compréhension ». C'est dit, la galerie Al Riwaq, qui dépend de Qatar Museum Authority s'explique un peu sur la nudité que l'on peut voir dans cette exposition, pour ne choquer personne.
Une fois à l'intérieur, on voit effectivement des lutteurs nus ou des coureurs en tenue d'Adam dessinés sur des amphores, des vases. Il y a aussi cette petite statuette d'un lanceur de disque totalement nu.
Des statues de nus auraient été refusées par la censure
Il n'y a qu'une seule salle qui semble un peu grande avec peu d'éléments à l'intérieur et des morceaux de scotch au sol. Dans cette salle, il y a un écran au mur pour regarder un film sur les différentes disciplines olympiques à l'époque antique.
Le directeur du musée qatarien de l'olympisme et du sport, Christian Wacker, a totalement démenti cette histoire de censure. Selon lui, Libération n'était pas à l'inauguration. Il ignore d'ou viennent ces rumeurs. « Il n'y a pas eu de censure du tout », a-t-il dit, tout en déplorant la volonté de toujours taper sur le Qatar dans certains médias, dès qu'il s'agit de sport notamment.
Le Qatar en tous cas multiplie les expositions sur les Jeux olympiques ces derniers mois, c'est un thème récurrent. Pendant les JO de Londres, on a pu voir à Doha une exposition sur les jeux modernes vus à travers les médias. Il y a en ce moment même une exposition photographique de Brigitte Lacombe sur les femmes arabes et le sport, où l'on voit les athlètes qatariennes qui sont parties à Londres pour la première fois, mais aussi d'autres femmes en maillot de bain, sans problème.
Le Qatar est candidat depuis 2007 pour organiser des JO. Doha vient de manquer 2020 et retente sa chance pour 2024 ! Et ce n'est pas un lutteur greco-romain, fusse-t-il nu, qui changera sa détermination à accueillir des jeux !