Syrie: le Premier ministre de l’opposition rejette tout dialogue avec Bachar el-Assad

Le nouveau Premier ministre de l'opposition syrienne, élu la nuit précédente par les membres de la coalition nationale, a prononcé mardi 19 mars son discours inaugural à Istanbul. Il a fixé les priorités de son futur cabinet et rejeté tout dialogue avec le régime de Bachar el-Assad, à contre-courant de la main tendue auparavant par le président de la Coalition nationale.

Première mise au point catégorique du Premier ministre intérimaire Ghassan Hitto : « Nous confirmons au grand peuple de Syrie qu'il n'y aura pas de dialogue avec le régime de Bachar el-Assad », a-t-il promis lors de son discours inaugural d’une quinzaine de minutes.

Cela pour dissiper les doutes et le mécontentement suscités par la main tendue du président de la Coalition nationale syrienne, Moaz al-Khatib, à certaines personnalités du pouvoir baasiste. Une tentative d’ailleurs vite avortée.

Combattre la circulation incontrôlée des armes

Et Ghassan Hitto a également annoncé sont intention de « tout faire pour restaurer la sécurité et l’état de droit, en travaillant en étroite collaboration avec l’Armée syrienne libre et les différents groupes armés de manière à combattre le crime et la circulation incontrôlée des armes. »

Dans un premier temps, le chef de ce cabinet fantôme doit constituer un gouvernement d’une dizaine de ministres qui devrait s’installer dans une zone libérée de Syrie pour y appliquer cet ambitieux programme.

Pour Mahmoud Othman, il était « urgent de former ce gouvernement, afin que l’opposition assume ses responsabilités vis-à-vis des Syriens qui sont à l’intérieur des régions libérées et à l’intérieur du pays. »

Ce membre du Conseil national syrien juge également que cette élection d’un nouveau Premier ministre intérimaire peut changer la donne en terme de positionnement des « pays amis du peuple syrien. »

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